urgence vétérinaire paris

Les urgences vétérinaires représentent un vaste domaine et de même qu’en médecine humaine, de nombreuses urgences n’en sont pas réellement, mais alors comment déterminer le caractère de gravité ?

Pour commencer, la première question à se poser est « Y a-t-il une atteinte de l’état général ? ». Des signes cliniques comme une boiterie, de la diarrhée, très fréquents ne sont pas sources d’inquiétude urgente par exemple. Il conviendra qu’appeler une structure de soins reste le meilleur et premier réflexe à avoir afin de décider quoi faire et de possiblement se rassurer.

Cet article abordera, par thèmes, les principales urgences vétérinaires à connaitre ou reconnaitre.

Les urgences vétérinaires NEUROLOGIQUES
Toute atteinte neurologique peut rapidement inquiéter et être impressionnante, à juste titre. Nous pouvons distinguer des atteintes du système nerveux central (SNC) des atteintes de la moelle épinière.
Les atteintes du système nerveux central (SNC) peuvent toucher toute espèce / race / âge avec des présentations variables :
– Changement de comportement
– Désorientation
– Pertes d’équilibre
– Cécité
– Tremblements/trémulations
– Convulsions
– Coma
– Etc

Il est ici assez évident de remarquer que quelque chose cloche et ce type d’anomalie ne doit jamais être pris à la légère. Les causes peuvent être variables allant d’une simple intoxication à des troubles métaboliques, de dégénérescence jusqu’aux tumeurs du SNC.
Les atteintes du système nerveux périphérique (SNP) sont surtout représentées par des pathologies de compression de la moelle épinière dont les causes les plus fréquentes sont les hernies discales.

Il existe 5 stades de gravité :

  • Stade 1 : présence douleur (cou ou dos), le chien peut alors apparaitre abattu, tremblant, récalcitrant
    à jouer / bouger, perte d’appétit.
  • Stade 2 : Douleur + déficit neurologique, soit les 4 pattes soit les 2 pattes arrières sont plus ou moins
    ralenties, désordonnése, l’animal marche mais « bizarrement ».
  • Stade 3 : L’atteinte neurologique est plus marquée et le chien n’arrive plus à se déplacer seul, mais il
    persiste des mouvements volontaires des membres atteints.
  • Stade 4 : l’animal est para/tétraplégique, plus aucun mouvement.
  • Stade 5 : Absence de mouvement + perte de la nociception (douleur profonde).

Globalement toutes ces présentations doivent interpeller et ne serait-ce que la douleur seule peut justifier une consultation en urgence. A partir du stade 3, si la dégradation est rapide, un scanner ou une IRM et une possible chirurgie sont à entreprendre en urgence.
Chez certains chats avec une maladie cardiaque, il existe une pathologie appelée thrombo-embolie aortique (TEA) qui peut rendre l’animal paralysé brutalement, source importante de douleur et de difficultés respiratoires. Il convient de contacter un vétérinaire en urgence lors de ces situations, le pronostic vital est alors engagé.

Les urgences vétérinaires RESPIRATOIRES
Pour les chats, les urgences respiratoires ne sont pas rares et systématiquement dangereuses. Les maladies de cœur/ bronche /poumons sont les principales sources de détresse. Les signes d’appel vont de l’abattement (animal plus calme, limitant les efforts, perte d’appétit) à la fréquence respiratoire augmentée (supérieure à 45 mouvements par minute au repos) à la détresse
respiratoire (fréquence très élevée, tirage costal important, respiration gueule ouverte).

Le pronostic vital peut être ici rapidement engagé.

Chez les chiens, des signes cliniques similaires existent à la différence qu’il est fréquent de voir un chien haleter. Les races brachycéphales (bouledogue français, bulldog anglais, carlin… ) sont plus à risque de par leurs anomalies anatomiques obstruant le trajet de l’air. Ces animaux peuvent rapidement se retrouver en difficulté respiratoire et par la même risquer un coup de chaleur.

Le coup de chaleur est connu de tous. Pour cause c’est une réelle urgence vitale. Les chiens se thermo régulent via la respiration. Lorsque ce genre d’urgence est suspecté, la première chose à faire est de doucher l’animal et de partir dans la structure de soins la plus proche en continuant d’essayer de faire baisser la température.  Pour prévenir cela au maximum, il est recommandé de ne pas sortir les animaux à risque lors de fortes chaleurs, les garder un maximum au frais/à l’ombre et limiter l’activité. D’autres facteurs de risque existent : obésité, grosse fourrure, poil foncé…

Les urgences vétérinaires DIGESTIVES
Les troubles digestifs sont omniprésents en médecine vétérinaire. On parle ici de vomissements et diarrhées principalement. Pour les chiots pas encore vaccinés complétement ou les adultes non /mal vaccinés, une gastroentérite (plus ou moins hémorragique) doit être prise au sérieux. Les vomissements et diarrhées entrainent une rapide déshydratation et dégradation de l’état général. Le danger principal ici s’appelle Parvovirose, un virus intestinal, potentiellement mortel. La présence de sang dans les vomissements et / ou diarrhées représente une atteinte grave, selon le contexte, nous pouvons distinguer une gastroentérite hémorragique, une intoxication par des raticides ou bien la présence d’un corps étranger digestif. Il est primordial de faire le tri dans ces
hypothèses.

L’urgence vitale par excellence est le syndrome torsion dilatation d’estomac (SDTE). La cause est plurifactorielle, la présentation clinique est typique avec un chien très abattu et un abdomen très distendu. Cela peut aller de l’apathie au décubitus latéral (animal couché sur le côté). Il est indispensable de contacter un vétérinaire en urgence pour stabilisation et prise en charge
chirurgicale en urgence. Il n y a pas de réel conseil pour prévenir cette pathologie, à part essayer de limiter les jeux forts juste
après le repas et être plus attentifs avec les animaux au comportement glouton.

LES INTOXICATIONS et urgences vétérinaires liées à l’accès à l’extérieur 
Les intoxications sont communes à toutes les espèces / races, les principaux signes cliniques sont digestifs et/ou neurologiques. Les raticides sont principalement des anticoagulants donc des saignements spontanés doivent être pris au sérieux. Les épillets se retrouvent fortement dans le Sud de la France entre mai et aout mais aucune région n’est épargnée. Ces petits « harpons végétaux » trainent un peu partout par terre et peuvent pénétrer un chien de toute part et parfois provoques de véritables catastrophes. Plus fréquemment sont touchés :

– Oreilles : démangeaisons, se secoue violemment la tête jusqu’à résolution du problème.
– Nez : éternuements compulsifs avec possible saignement
– Inter digités : boiterie et suintement entre les doigts
– Autres atteintes plus rares

Les chiens à poil long sont plus touchés.

Les piqures d’insecte / morsures/ serpent. Cas classiques avec un animal qui se met subitement à gonfler de la gueule, du cou ou d’une patte. Pas d’inquiétude, c’est généralement peu gênant sauf quand les voies respiratoires sont impactées. Sauf contre-indication, un comprimé de cortisone peut permettre d’accélérer la guérison (pour ceux qui en ont à domicile). Les gonflements sont
rapidement impressionnants mais s’améliorent progressivement. La morsure par un serpent est à prendre au sérieux, d’autant plus si la zone mordue est au-dessus du cou. Consultez un vétérinaire en urgence sans attendre.  Enfin, les chenilles processionnaires (dans régions à pins) sont un danger absolu, à éviter le plus possible. Elles représentent de véritables bombes allergisantes et entrainent la nécrose de tous les tissus touchés. Par chance les chiens les avalent rarement. Cliniquement, l’animal présente une
salivation importante, possible vomissements et possiblement une langue très volumineuse.

Premiers gestes:

  • Retirer les chenilles si l’on en voit dans la gueule du chien et de se rincer les mains
    tout de suite après.
  • Rincer si possible abondamment la langue de l’animal 5-10 minutes.
  • contacter un vétérinaire pour une consultation d’urgence.

Si des colonies de chenilles sont repérées, les piéger, les brûler et prévenir. La période s’étire entre fin janvier et mars lors des premiers redoux d’hiver.

Les urgences vétérinaires OPHTALMIQUES
Toute atteinte oculaire peut être une urgence compte tenu de la fragilité de cet organe. Les
présentations classiques sont un œil fermé / rouge / gonflé / augmenté de taille…

Les DYSTOCIES ou difficulté à la mise bas
Toute anomalie de la mise bas nécessite un contact avec un vétérinaire qu’il s’agisse d’une durée exagérée du temps de mise bas ( plus de 3 heures en contractions improductives) ou atteinte de l’état général de la mère… Selon l’évolution, une
césarienne en urgence est à réaliser.

Les urgences vétérinaires DERMATOLOGIQUES
C’est un domaine médical ou l’on retrouve peu d’urgences, jamais vitales. Pour des questions de
confort ou limiter les auto mutilations, un animal peut être vu en urgence.

Pour toute demande d’information complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter. Notre équipe d’infirmiers et de vétérinaires est à votre disposition et répondra du mieux possible à vos demandes ou inquiétudes. Le services des urgences VET IN PARIS assure les consultations et chirurgies en continu, 24H/24 et 7j/7. Vous pourrez retrouver les conditions de fonctionnement sur notre page dédiée. En cas d’urgences, vous pouvez nous contacter au 0143070106.

Pour prendre rendez vous avec notre équipe, veuillez trouver ici le lien vers le calendrier en ligne ou nous contacter par téléphone au 0143070106.

 

Dv Alexandre Ferembach

Responsable du service de Chirurgie VETINPARIS