Qu’est ce que c’est?

L’hypersensibilté alimentaire est une maladie acquise. Les animaux deviennent allergiques à des aliments avec

lesquels ils ont été nourris depuis plusieurs années. Les source de protéines sont majoritairement en cause

(boeuf, poulet, oeufs, lait de vache…) ainsi que certains additifs ou conservateurs.

Quelles sont les manifestations?

Les hypersensibilités alimentaires se traduisent par des démangeaisons diffuses sur tout le corps et en particulier

la face, les pattes et les oreilles. Les lésions chez le chat peuvent prendre un aspect impressionnant avec des

lésions crouteuses sanguinolentes. Chez le chat, les lésions de grattage sont localisées principalement sur la

face et le cou.

Dans plus de 15% des cas, les démangeaisons sont accompagnées de troubles digestifs (vomissements,

diarrhées…)

Les premiers signes apparaissent vers l’âge de 3 ans.

Ce type d’hypersensibilité a pour caractéristique de répondre partiellement à la cortisone.

Comment faire le diagnostic?

Les prises de sang pour dépister les aliments en cause ne sont pas considérées comme un moyen sur de

diagnostic.

Le seul moyen fiable reste les régimes d’éviction. Le principe est de nourrir pendant au moins 10 semaines

l’animal avec des aliments nouveaux auxquels il n’ a jamais été confronté. Ces tests d’éviction demandent une

grande vigilance de la part des propriétaires. Il faut absolument éviter que l’animal puisse manger autre chose

que son nouveau régime. Celà implique l’arrêt des à cotés alimentaires, des barres à mâcher, des «oreilles de

cochon», des médicaments enrobés, des gâteaux…Pour ce nouveau régime, on choisit une nouvelle source de

protéines (poisson, agneau, soja, canard…) et une nouvelle source de féculents (pomme de terre, riz, blé…).

Cette alimentation test est introduite progressivement sur 3 à 5 jours en mélangeant cette alimentation avec son

ancienne nourriture.

Les effets de ce changement alimentaire sont appréciés par les propriétaires en évaluant sur une échelle de 1 à

10 l’intensité des démangeaisons. On considère que le test d’éviction est une réussite si les démangeaisons

diminuent d’au moins 50%.

Notons que 30% des hypersensibilités alimentaires sont couplés à d’autres allergies (comme aux puces, aux

pollens…) ce qui vient compliquer l’identification des allergènes en cause.

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Quel est le pronostic?

Il est assez bon si le test d’éviction est bien respecté. Une fois l’alimentation en cause identifiée, l’animal devra

être nourri souvent à vie avec une alimentation cuisinée spécifique ou avec une alimentation

«hypoallergénique». Demandez conseil à votre vétérinaire.

Isabelle Pasquet, Docteur Vétérinaire

Fondatrice de la clinique Vet In Paris.