Les chenilles processionnaires sont des chenilles pouvant mesurer jusqu’à 40 mm de longueur, recouvertes de poils de soie urticants et allergisants, à la fois pour l’Homme et pour l’animal.

Il en existe plusieurs types, notamment la chenille processionnaire du pin, que l’on rencontre de l’automne jusqu’au printemps, et qui s’enfouit dans le sol en attendant sa métamorphose en papillon. On peut également rencontrer la chenille processionnaire du chêne, du printemps à l’été, qui reste dans l’arbre avant de se transformer en papillon.

On les appelle chenilles processionnaires en raison de leur mode de déplacement, en file indienne pouvant s’étendre sur plusieurs mètres.

Lorsque la chenille se sent menacée, elle libère une toxine présente sur ses poils, très volatile et urticante. Cela peut se produire si votre chien se trouve à proximité de ces chenilles, les renifle, les ingère ou encore marche dessus par inadvertance et se lèche ensuite les pattes.

Quels sont les signes à observer ?

Si votre chien présente un gonflement de la face et/ou de la langue (oedème), salive de façon inhabituelle, présente des difficultés à déglutir, des signes de douleur, a la respiration qui s’accélère, ou encore vomit, il ne faut pas tarder. Les yeux peuvent également être touchés : un écoulement oculaire ou encore une fermeture anormale des yeux doivent vous interpeller.

Contactez vos urgences vétérinaires pour qu’il puisse prendre en charge votre chien au plus vite. Si vous vous trouvez très éloignés d’une structure vétérinaire ou que le délai d’attente avant prise en charge est important, mettez des gants et rincez abondamment la bouche de votre chien avec de l’eau courante à température ambiante. Veillez à incliner la tête de votre chien vers le bas, pour ne pas qu’il déglutisse l’eau contaminée.

Chez le vétérinaire, la prise en charge consiste en un rinçage abondant de la cavité buccale avec une solution bicarbonatée pour neutraliser la toxine. Ce rinçage s’effectue le plus souvent sous anesthésie générale, pour pouvoir le réaliser au mieux. Des traitements de soutien seront également administrés pour limiter l’inflammation, la douleur et prévenir des surinfections bactériennes. Une hospitalisation peut être recommandée selon la gravité des lésions.

Le plus souvent, si la prise en charge se fait rapidement, les lésions sont neutralisées et le pronostic vital n’est pas engagé. La cicatrisation linguale se fait en une dizaine de jours. En revanche, si plus de 50% de la langue est touchée, une prise en charge chirurgicale peut être indiquée, et le pronostic vital peut être engagé, avec des séquelles irréversibles, notamment concernant la prise alimentaire.

A retenir : vitesse prise en charge, étendue des lésions, saisons endroits à risque

 

Dv Kitsos

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